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Le pompier de Paris

I

« Le premier qui fut roi fut un soldat heureux ;

Qui sert bien son pays n’a pas besoin d’aïeux Â».

     Voltaire

 

 

Le lieutenant Curie sert d’abord à la 10e compagnie (Château-Landon). Très rapidement remarqué, il est chargé d’un stage de sous-officiers d’aviation à l’entrepôt de Saint-Cyr. Le colonel directeur  de cette formation écrit au colonel commandant le Régiment de sapeurs-pompiers : « Au moment où se termine ce cours, j’ai un extrême plaisir à vous signaler combien l’action du lieutenant Curie a été profitable. Cet officier par ses connaissances techniques, son esprit militaire, son entrain et son activité, a su obtenir un maximum de rendement. En vous remerciant, mon colonel, d’avoir bien voulu détacher dans mon service le lieutenant Curie, je vous prie de lui exprimer toute ma reconnaissance pour le travail qu’il a fourni et tout le plaisir que j’ai eu personnellement à faire sa connaissance Â».

 

En juin 1938, sa belle conduite au feu lui vaut une médaille d’honneur en bronze pour acte de courage et de dévouement. (JO du 18 juin 1938, décret du 10 juin 1938).

 

Une seconde viendra en 1943 alors qu’il a rejoint la 22e compagnie à Vitry : « Chargé, à la suite du bombardement du 4 avril 1943(bombardement américain) à Boulogne de la direction des opérations de sauvetage d’une vingtaine de personnes prises sous les décombres d’un immeuble effondré, 117 rue du Vieux pont de Sèvres, a fait montre de très sérieuses qualités professionnelles alliées à un absolu mépris du danger. A su prendre des dispositions particulièrement efficaces qui ont permis de dégager plusieurs personnes vivantes et n’a pas hésité à risquer sa vie au cours d’une progression en sape rendue extrêmement périlleuse par les dangers de nouveaux écroulements Â» (Proposition pour la médaille de bronze signée du lieutenant-colonel Cornet, commandant le régiment de sapeurs-pompiers et datée du 10 mai 1943. Il obtiendra officiellement sa médaille le 23 septembre 1943).

 

Le 6 août 1938, il s’était encore illustré. Un important incendie s’était en effet déclaré « un peu avant midi dans les hangars des établissements Hugon, 36, route des Flandres, à La Courneuve (…) trois vastes hangars ont été complètement détruits, malgré les efforts, non seulement des pompiers de La Courneuve, mais aussi de ceux d’Aubervilliers sous les ordres du capitaine Bohem ; ceux de Bobigny et un détachement de la caserne parisienne de Château-Landon, sous les ordres du lieutenant Curie (…) Au cours des travaux de sauvetage, le lieutenant Curie a été légèrement blessé à la main (…) Â» (Article du Petit Parisien du 7 août 1938).

 

Mais bientôt l’Europe entière tremble…

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